Dolly la brebis, premier mammifère cloné

Le 5 juillet 1996, Dolly naît à Roslin au Royaume-Uni dans l’Institut Roslin où elle mourra en 2003, soit 7 ans plus tard. Cette brebis est le premier mammifère cloné de l’Histoire.

Tout commence le 2 avril 1996 lorsque les Écossais Ian Wilmut et Keith Campbell, chercheurs chez PPL Therapeutics, réalisent une manipulation génétique à partir de la brebis adulte Geniees. Le noyau d’une cellule de glande mammaire de cette dernière fut implanté dans l’utérus d’une brebis « porteuse », celui de la brebis Belinda. Ce procédé donne lieu à la création de 30 embryons, mais un seul se développera jusque l’âge adulte : Dolly.

Le corps naturalisé de Dolly.

La naissance de Dolly fut annoncée au monde le 22 février 1997 par l’équipe de recherche de Roslin, dans la semaine suivant cette annonce, l’Institut de Roslin reçut environ 3 000 coups de téléphone du monde entier.

La vie de Dolly se déroulera à l’Institut de Roslin où elle aura une vie classique de brebis, elle aura six agneaux, prouvant ainsi que les animaux clonés n’étaient pas stériles. Après la naissance de son dernier agneau, il fut découvert qu’elle avait été infectée par un virus comme d’autres moutons de l’Institut.

La brebis clonée Dolly exposée au National Museum of Scotland (Royaume-Uni).

Les chercheurs constatent que Dolly vieillissait trop rapidement, dès sa naissance, son patrimoine génétique est similaire à celui de Geniees, la brebis adulte ayant partagé son noyau cellulaire pour créer Dolly. Dolly souffre d’arthrite puis d’une maladie des poumons, elle sera euthanasiée en 2003 puis exposée au musée national d’Écosse.

Depuis la création de Dolly, le clonage a continué d’évoluer et d’autres espèces animales ont été clonées notamment les cochons, les vaches, les souris, les chèvres et un chat en 2002. Mais beaucoup d’essais ont échoué avec des fœtus morts in utero, des clones morts à la naissance ou quelques jours après.

Bien que le clonage ne se soit jamais appliqué à l’Homme, les avancées dans ce domaine ont permis d’ouvrir la voie à de nouvelles techniques telles que la recherche sur les cellules souches.