Le 4 novembre 1960, la scientifique britannique Jane Goodall arrive dans le parc National de Gombe en Tanzanie pour étudier une communauté de chimpanzé, elle va notamment se lier à un chimpanzé en particulier, David Greybeard.
La confiance fut difficile à établir avec les singes de la réserve qui étaient très méfiants, il fallut un an pour que Goodall puisse les observer prendre un repas et deux ans pour que Jane soit acceptée par les chimpanzés.
David Greybeard fut le premier chimpanzé à s’ouvrir à la scientifique, la laissant l’observer. C’est à ce moment qu’il put démontrer que les chimpanzés étaient capables de fabriquer et utiliser des outils. La Dr Goodall fit cette observation en voyant que les chimpanzés, afin d’extraire les termites de la terre, choisissaient une branche fine et solide d’un arbre, enlevaient ses feuilles et tenter d’attraper les termites.
Cette observation fut révolutionnaire, car jusque-là, il était considéré que seul l’être humain était capable de fabriquer et utiliser des outils. Le Dr Louis Leakey, paléoanthropologue, avait dit au sujet de cette découverte : « Maintenant, nous devons redéfinir la notion d’homme, la notion d’outil, ou alors accepter le chimpanzé comme humain ».
La Dr Goodall trouvera d’autres points communs entre l’Homme et le chimpanzé comme la chasse et la notion de famille, les membres d’une même famille ont des liens forts qui restent tout le long de leur vie. Elle découvrira que les chimpanzés ne sont pas végétariens, mais omnivores, qu’il existe dans une tribu un système social voire des rituels.
Souvent critiquée jusque-là par les spécialistes de l’époque, elle sera toutefois acceptée à l’Université de Cambridge où elle sortira en 1965 avec un diplôme en éthologie, l’étude du comportement animal. Elle poursuivra ses recherches en collaboration avec National Geographic qui lui permettra de construire une structure d’observation dans le parc de Gombe.
Jane Goodall est désormais considérée comme une pionnière dans les recherches sur les rapports humains-animaux.
Photo de couverture : Michael Gray