Dès qu’il n’y avait plus de doute sur la désignation du coupable, le juge autorisait la citation en justice. Un sergent de ville ou un huissier était chargé de signifier à l’animal son obligation de comparaître aux jours et aux heures indiqués. Démarche qui devait être répétée à trois reprises. Faute de se présenter personnellement devant le tribunal, la bête coupable était considérée comme défaillante. Elle était alors représentée par un curateur et un avocat qui, sous serment, se déclaraient prêts à défendre leur client en toute impartialité.
Certains avocats de l’époque acquirent une belle réputation de défenseurs de la cause animale. En 1499, l’un d’eux réussit à faire acquitter un ours qui terrorisait plusieurs villages. Il plaida que cet animal n’avait pas à répondre de ses actes devant la justice des hommes, mais bien devant ses pairs… les ours de sa communauté !
Au cours de chaque procès, la procédure classique était fidèlement observée, entourée du même cérémonial que pour les criminels humains. Les débats étaient menés de façon contradictoire, entre l’accusation et la défense, exactement comme dans un procès classique. L’animal coupable était enfermé dans une cellule en attendant qu’on vienne lui signifier la sentence et la condamnation du tribunal, généralement la peine de mort précédée d’un supplice.
Ces articles devraient aussi vous intéresser
-
Les animaux devant la Justice – Lorsqu'on déguisait les animaux en hommes avant de les condamner à mort
Du nord au sud de l’Hexagone, on envoyait ainsi régulièrement à la potence ou au…
-
Les animaux devant la Justice – Le perroquet qui retourne sa veste
Au lendemain de la Révolution française, le propriétaire d’un perroquet, à qui il avait enseigné…
-
Les éléphants ne peuvent plus sauter en parachute
« Plus jamais ça ! » Tel fut le cri unanime de tous les spectateurs…
-
Découverte du dernier ours des cavernes !
Le dernier ours des cavernes découvert ! Il a été tué par le changement climatique…