Tiré de vieux contes médiévaux et indiens
Tout le monde aura reconnu ce conte de Charles de Perrault qui, parmi bien d’autres, aura bercé notre enfance de rêves assaisonnés de quelques frissons.
Comme Barbe-Bleue, Cendrillon, La Belle au bois dormant, Peau d’Âne, Le Petit Poucet ou Le petit Chaperon rouge, ces belles histoires font partie de notre patrimoine collectif ; elles ont, plus ou moins, façonné nos personnalités et orienté nos comportements d’adultes.
Les animaux fantastiques, les ogres, les géants autant que les princes charmants, les fées et les princesses ont pris place, quelque part au fond de notre inconscient.
Perrault, élu à l’Académie française le 1er janvier 1671, a souvent puisé son inspiration dans de vieilles légendes médiévales que troubadours, baladins et ménestrels trimbalaient de château en château pour égayer les longues soirées d’hiver des seigneurs et de leurs dames.
Longtemps véhiculé par une tradition orale, le récit du Chat botté est, dans ses grandes lignes, tiré d’un conte d’origine italienne dont on retrouve les premières traces dans un recueil d’histoires, Les Nuits facétieuses, publié à Venise entre 1550 et 1555 sous la plume de Giovanni Francesco Straparola.
Des bribes d’une histoire de « chat qui tente de faire la fortune de son maître » se retrouvent également dans un vaste recueil de contes de fées indiens, rédigé en sanskrit vers le Ve siècle par le brahmane Somadeva.